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Dernière modification : 1 mars 2022
Réussir sa mise en page pour être lu et non pas juste être vu
Ça vous dit, une liste non exhaustive de conseils pour réussir la mise en page de vos documents de communication ? Et si je vous dis qu’ils s’appliquent à tous les supports, comme les affiches, les catalogues, les infographies, les flyers, les fiches produits, etc… ? Alors, c’est parti !
Bien préparer son document
- Identifiez des modèles ou styles d’infographies qui vous plaisent
- À qui est destinée votre infographie ? quel style d’info et de présentation attend-elle ?
- S’il s’agit de la création d’un catalogue, d’un livret, d’un journal ou d’un magasine, préparer un chemin de fer
- Dessinez globalement la présentation
- Identifiez toutes les informations à inclure sur votre document
- Regroupez les informations par zones
- Si votre document doit contenir des images, faites attention qu’elles soient de bonne qualité (une astuce : préférez les images les plus grandes possibles; comme cela, il y a plus de chances que la qualité soit bonne lorsque vous les placerez sur votre document)
- Choisissez vos couleurs avec soin, en respectant la roue chromatique, et sans oublier la signification de chaque couleur (par exemple : du vert pour ce qui est naturel, du rouge pour le dynamisme, etc)
Réussir sa mise en page
- Concevez pour être lu, pas juste pour être vu
- Avant de commencer la mise en page, vérifiez votre gabarit : la résolution (300 dpi pour du print, 72 dpi pour du web), les couleurs (CMJN pour du print, RVB pour du web), les fonds perdus (au moins 3mm de chaque côté), et le format de sortie désiré (on évite de confondre pixels et centimètres !)
- Si vous n’êtes pas sûr du format final de votre document : dans le doute, faites-le toujours un peu plus grand. En effet, il est toujours facile de réduire un document, mais il est impossible de l’agrandir sans perdre en qualité
- Pour réussir votre mise en page, visualisez une grille puis utilisez les alignements pour caler vos textes et images sur des lignes verticales et horizontales
- Vérifiez toujours vos marges : vos textes et images ne doivent pas être collés sur les bords de page, mais être décalés vers l’intérieur
- Si votre document fait plusieurs pages, ajoutez un folio en bas de page : nom du document, pagination éventuelle…
- Copiez-collez tous vos textes au lieu de les écrire à la main afin d’éviter des erreurs
- Faites attention à la hiérarchie des informations : le plus important (le titre) doit être repérable et surtout lisible d’un seul coup d’œil
- Faites en sorte que l’ensemble de votre document soit bien équilibré : les images doivent être à peu près toutes de la même taille, les textes doivent être proportionnés de la même manière
- Si vous voulez travailler la mise en page alors que vous n’avez pas encore le texte, utilisez du “Lorem ipsum“, du texte de remplissage temporaire
- Gardez toujours à l’esprit les différences d’affichage : en effet, les documents n’ont pas du tout le même rendu sur des écrans et sur du papier
- Les espaces blancs sont aussi importants que les blocs de texte et les images. Aussi, sachez tirer profit des aérations et des interlignes pour faciliter la lecture
- Prenez régulièrement recul sur votre travail : faites des pauses, zoomez puis dé-zoomez, puis placez-vous à 2 ou 3 mètres de votre écran pour vérifier l’organisation, la lisibilité et le rendu général de votre document.
- Vérifiez bien si vos contrastes sont correctes : avez-vous écrit vos textes sur une photo ou sur des couleurs homogènes ? Lisez-vous facilement les textes, même en prenant du recul ? Avez-vous pensez aux personnes avec des problèmes visuelles type daltonisme (qui ne voient pas bien la différence entre certaines couleurs, notamment le marron, vert et le rouge) ? Peuvent-ils lire et comprendre correctement votre document ?
- N’hésitez pas à utiliser les banques d’images si nécessaire. Il en existe des gratuites et des payantes. Évitez absolument de récupérer des images «trouvées» sur Google Images, vous pourriez avoir de gros ennuis par rapport à la propriété intellectuelle ! Vous pouvez également utiliser vos propres photos en utilisant les conseils que vous trouverez ici.
- N’oubliez jamais que la majorité des personnes lit les documents en Z, adaptez votre mise en page
- Choisissez des typographies faciles à lire. Pour des documents traditionnels, vous pouvez respecter la règle des 2 typos : une pour les titres, un peu spécifique et avec un peu de personnalité, et une autre pour les textes, très facile à lire. Évitez celles qui pourraient dévaloriser votre présentation (la “Comic sans MS” par exemple, qui est devenue un sujet de moquerie par son aspect enfantin, ainsi que la “Lobster” que l’on a mise à toutes les sauces depuis quelques années, et qui pourrait faire penser que vous manquez de créativité en copiant ce qu’ont fait les autres avec quelques années de retard). Pour trouver de nouvelles typos, n’hésitez pas à utiliser des services comme Google Fonts ou Dafont, tout gardant à l’esprit que de nombreuses typos ont une signification précise. Par exemple, évitez d’utiliser une typo militaire pour un salon bio (si, si, je l’ai déjà vu…)
- Gardez toujours à l’esprit que ce sont les détails qui transforment un document banal en document réussi !
Vérifier son document avant la livraison / publication
- La hiérarchie des informations est-elle claire ?
- Avant l’impression ou la publication, relisez et faites-vous relire afin d’éviter les coquilles (fautes de frappes, orthographe, erreurs de mise en page).
- Gardez toujours précieusement votre fichier source (le fichier de travail, comme Photoshop ou Illustrator), il pourrait vous resservir, mais supprimez les fichiers inutiles, ils prennent de la place sur votre disque dur, ou pire, sur le cloud (on n’oublie pas que beaucoup de clouds américains sont alimentés par de l’énergie sale : oui, le charbon est encore très utilisé !).
Derniers conseils pour l’impression
- Travaillez avec des imprimeurs responsables, au moins Imprim’Vert, car cette industrie est assez polluante, donc on évite les imprimeurs qui ne retraitent pas leurs encres (très toxiques) et qui utilisent des papiers issus de la déforestation sauvage.
- Ne pas confondre reproducteurs et imprimeurs. Personnellement, toutes mes expériences avec des reproducteurs ont été catastrophiques, car les couleurs ne ressortaient jamais correctement, alors qu’elles étaient nickels chez mon imprimeur habituel. Mais cela ne veut pas dire qu’ils sont tous ainsi, il faut juste passer plus de temps pour caler les couleurs !