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La Netiquette, le savoir-vivre du web

par Rashel Réguigne

Dernière modification : 13 novembre 2023

La Netiquette

La Netiquette est l’ensemble des règles internationales de communication, de bonne conduite et de politesse du web.

Elle a été créée en 1994 par Virginia Shea, et a été améliorée en 1996 par Arlène Rinaldi.

C’est donc un outil indispensable pour communiquer sur le web, que tous les professionnels de la communication numérique doivent connaitre, mais aussi les internautes.

 

Le mot Netiquette évoque trois mots :

  • net :  qui est la contraction d’Internet,
  • éthique  : comportement social, adopté volontairement
  • étiquette : en tant que code de conduite.

Si on résumait la charte de la Netiquette en une seule phares, on pourrait dire :  Ce que vous ne feriez pas lors d’une conversation réelle face à votre correspondant, ne le faites pas sur Internet comme on le ferait avec un bouclier.

 

Certains pensent que la Netiquette pourrait être un des ancêtres du RGPD, pour ses réglés liées à la confidentialité, avec la Loi informatique et libertés du 6 janvier 1978.

14 règles pour bien communiquer sur Internet avec la Netiquette

  1. Orthographe et SMS
    Il est généralement mal vu d’écrire en langage SMS. Il est donc préférable de tenir un langage en français correct. « Bonjour, je désirerais savoir comment … » est par exemple à préférer à « Bjr, je voudré savoir komen … ».
  2. Capitales ou minuscules ?
    L’écriture en CAPITALES est considérée comme une parole criée, donc agressive, il est donc préférable d’éviter de l’utiliser. Pour une mise en évidence préférez une mise en gras ou en italique.
    Pour un format texte brut, la mise entre * est suffisante, en effet la majorité des lecteurs de courriel les feront apparaitre en gras.
  3. Confidentialité
    L’écriture de données confidentielles est aussi à éviter, puisque la majorité des moyens d’échanges électronique peuvent être sujet à des défaillances ou à des écoutes, tout comme une carte postale ou une discussion dans des transports en commun.
    Si vous envoyez des documents destinés uniquement à votre interlocuteur, n’oubliez pas d’ajouter la mention “Document confidentiel” sur chaque page.
  4. Fichiers joints
    L’envoi de fichiers, quels qu’ils soient, est également soumis à des règles de bon sens et de correction : on veille à ne pas dépasser un poids prévisible selon la nature du document et de son correspondant. Autrement, on s’assure avant envoi de l’accord de celui-ci.
    L’utilisateur privilégie un format compressé ou performant (ZIP, gzip, JPEG, OGG, etc.) et respecte la liberté de choix de son interlocuteur par l’usage de formats interopérables et standardisés (OpenDocument, PDF, HTML, etc.).
    Note de la Geekette : Généralement, on préfère malgré tout le format .pdf pour envoyer des informations professionnelles car ce type de format est lisible par tous et rend le document non-modifiable.
    D’autre partn, si vous avez des fichiers très lourds à envoyer,e je vous invite à utiliser un service du type WeTransfer  afin de ne pas bloquer les boites emails et d’optimiser les chances de bonne réception.
  5. Signature
    Si on choisit d’apposer une signature, celle-ci doit rester sobre, courte et adaptée aux moyens de lecture du correspondant. Elle peut, si l’on est certain de son destinataire, être suivie de ses coordonnées si l’on souhaite être contacté par téléphone ou voie postale.
  6. Politesse
    On veillera à adapter le contenu de son message en fonction du contexte et du correspondant (formule de salutation, signature2, formule de politesse).
  7. Règles de base des emails
    Chaque courriel présente un champ sujet (objet) dans son en-tête, il est de bon usage de le renseigner, notamment afin de faciliter des recherches ultérieures ou faciliter le classement de ses messages.
    Lorsqu’un internaute reçoit un message qui lui est spécialement destiné (A), il est de bon usage d’accuser immédiatement réception et de l’informer de la suite qu’il va donner au message reçu. En effet le protocole utilisé pour la distribution du courrier ainsi que l’usage d’anti-spam ne garantissent pas la bonne réception du message. Cela permet également de vérifier que le mail, s’il a un caractère important, provient bien de l’expéditeur et non d’une usurpation d’identité.
  8. Répondre à un message
    Lorsqu’un internaute répond à un message, la nétiquette veut qu’il ne cite pas la totalité du message original mais uniquement les parties spécifiques auxquelles il répond et, si nécessaire, des éléments de contexte avant ou après. Pour faciliter la lecture chronologique, la réponse se fera en dessous de la citation. Pour faire la différence entre le texte cité auquel on répond et le texte de la réponse, différents symboles sont utilisés, le chevron (caractère > au début de chaque ligne de texte cité) étant fréquent (référence à ajouter). Pour signaler les passages supprimés on trouve parfois les symboles suivants : […] ou …/… ou encore (…).
    Un bon lecteur de courrier électronique ou de newsgroupe facilitera la lecture de courriers ainsi composés, par exemple en affichant toute ligne précédée d’un chevron avec une couleur différente.
    Le fait (très répandu) de répondre au dessus du message et de citer tous les messages est, selon la nétiquette, à éviter. Cette façon de faire est appelée «top-posting», ou TOFU.
  9. Pourriel, spam et hoax 
    Les courriels qui ressemblent fort à un spam ou un canular informatique (hoax : c’est-à-dire de l’information non vérifiée et souvent retransmise par des personnes de bonne volonté et parfois crédules), demandent, avant de les transmettre à quiconque, à être vérifiés. Il existe des sites (Hoaxbuster, HoaxKiller, Urbanlegends) permettant de vérifier la véracité du contenu de ce genre de courriel. De toute manière, dans le doute, il est de coutume de ne pas transmettre ce genre de contenu à ses connaissances.
  10. Format texte brut, HTML et TNEF
    Certains clients (logiciels) de courrier électronique permettent de mettre en forme le contenu d’un message, (couleur, positionnement, typographie, etc.). Pour cela, il recourt au langage HTML qui est normalement prévu pour la mise en page des sites Web. Il est parfois préférable, de ne pas envoyer au format HTML l’une des raisons étant que tous les clients de courrier électronique ne lisent pas correctement (ou du tout) les messages formatés en HTML cet argument étant aujourd’hui de moins en moins vrai. L’autre raison qui était avancée, était le poids du message. En effet un message rédigé en HTML peut voir sa taille largement multiplié par 10. La réception à travers une connections bas débit (connections satellite par intermittence, sur un téléphone, avec un modem RTC, etc.) peut alors poser problème.
    Le Format TNEF est quant à lui spécifique à Microsoft, il est donc préférable de ne l’utiliser que pour vos correspondants utilisant un client de courrier électronique édité par Microsoft. La bonne manière, est alors de s’adapter à ses interlocuteurs. Si un doute subsiste, envoyer un message au format texte brut (plain text en anglais) accompagné le cas échéant d’un lien vers une page HTML qui offrira un message plus complet à la mise en forme évoluée.
  11. Envoyer un email à plusieurs destinataires
    Si une information est à transmettre par courriel à plusieurs personnes qui ne se connaissent pas forcément entre elles, ou qui se connaissent entre elles mais ne sont pas proches, leur adresse électronique n’est pas mise en destinataire direct, mais en « copie cachée » (Bcc ou Cci).
    Ceci a pour but d’éviter, d’une part, qu’une personne réponde à tous les destinataires en pensant ne répondre qu’à une personne, et surtout, d’autre part, la propagation de virus ouvers par exemple à travers les contacts enregistrés parfois par défaut par les logiciels de gestion de courrier électronique.
    Attention : beaucoup d’utilisateurs pensent à tort que Cc = copie cachée. C’est faux. En fait, Cc = “copie carbone” ou “carbon copy”. Et Bcc = “blind carbon copy” est l’équivalent de Cci = copie carbone invisible. La copie cachée vous permet également d’envoyer un courriel à tous ou certains de vos contacts sans diffuser votre carnet d’adresses sur Internet (ce qui pourrait, à juste titre, être considéré comme une faute grave par votre employeur dans le cas d’un fichier clients). Bcc : est aussi très utile pour éviter la diffusion d’adresses électroniques dont les spameurssont très friands.
    De même, certains utilisateurs ne souhaitent pas que leur adresse électronique soit diffusée en dehors de leurs correspondants habituels. Il est donc normal de respecter a prioriune certaine confidentialité pour tous. Laisser apparaître des listes d’adresses électroniques dans les en-têtes ou dans le corps des messages, c’est comme si, sur un courrier postal collectif, on inscrivait adresse et téléphone de tous les destinataires au dos de chaque enveloppe.
    Enfin, une liste exagérément longue de destinataires peut alourdir considérablement un message autrement léger, ce qui peut entraîner des coûts et des délais supplémentaires pour des correspondants qui se connecteraient via un réseau bas débit comme le réseau mobile.
    En résumé, mettez tous vos destinataires en Bcc/Cci pour les courriels externes à votre entreprise. N’utilisez A: et Cc: que dans les courriels destinés à une seule personne, un groupe très restreint de personnes qui se connaissent ou si le courriel est destiné uniquement à des collègues directs de confiance.
  12. Envoyer une pièce jointe
    Lorsqu’on souhaite envoyer un fichier que le(s) destinataire(s) n’a pas sollicité, et a fortiori un fichier de poids important ou envoyé à plusieurs destinataires ou sur une liste de discussion, il est recommandé de ne pas joindre la pièce au courriel mais de l’enregistrer sur un serveur accessible à tous. Puis dans le courriel, simplement mettre un court texte présentant le fichier ainsi qu’un lien vers l’emplacement dudit fichier sur le serveur. Ainsi, seul les destinataires réellement intéressés par le contenu de ce fichier iront le télécharger. Cela évite de surcharger les réseaux et de bloquer les comptes courriels de ses correspondants.
    De plus il faut noter que le protocole SMTP qui transporte les courriels d’un destinataire à un autre était prévu à l’origine uniquement pour transporter du texte. L’adjonction de la possibilité de joindre des fichiers s’est donc faite en respectant le protocole d’origine au détriment des performances. Les pièces jointes d’un courriel sont encodées en base 64 ce 2012 qui ajoute entre 30 et 50% de poids en plus. Un mail de quelques octets avec une pièce jointe de 1Mo fera durant tout son parcours sur le réseau 1,4Mo.
  13. Transfer un message
    Quand on clique sur “transférer” un message, le réglage par défaut de la plupart des logiciels de courriel fait que les en-têtes sont copiés dans le message. Ces en-têtes contiennent le nom de l’envoyeur initial, la date, le rappel de l’objet, ainsi que toutes les adresses des destinataires du message initial. Comme pour l’envoi de courriel à plusieurs personnes et pour les mêmes raisons, il convient A MINIMA de purger le corps du message de toutes les adresses présentes à cet endroit. Au mieux, il conviendra de supprimer toutes les informations de cet en-tête n’ayant pas d’intérêt pour les destinataires. Il suffit de sélectionner le texte inutile et de cliquer sur supprimer. On peut en principe régler son logiciel de messagerie pour qu’il n’intègre plus les en-têtes. Le transfert d’un message sans autre ajout de commentaire n’est pas respectueux. Il peut s’assimiler à “je me débarrasse de ce message dont je ne sais pas quoi faire”. Un simple “pour info”, “pour action”, “on en reparle”, permet au(x) destinataire(s) de savoir ce qui est attendu à la suite de ce transfert.
  14. Listes de diffusion (Mailing List)
    Les membres d’une liste de diffusion doivent s’y inscrire volontairement. Les règles de fonctionnement d’une liste de diffusion doivent normalement être accessibles ; les utilisateurs souhaitant s’y inscrire devraient en prendre connaissance avant de s’y abonner ou d’y poster des messages. Au moment de répondre à un message reçu via une liste de diffusion, il faut vérifier si la réponse est envoyée à toute la liste, ou bien seulement à l’expéditeur (ce qui est préférable dans le cas où la réponse n’est pas d’intérêt général). En effet, une liste de diffusion existe généralement autour d’un thème particulier ; par respect pour les autres membres, il convient de ne pas envoyer de message ne portant pas sur ce thème, car le message serait considéré comme du courrier non sollicité. Assez souvent, des informations pour se désinscrire sont ajoutées automatiquement par le serveur en bas de chaque message ; il convient de lire ces instructions avant de contacter le modérateur de la liste de diffusion ; l’envoi d’un appel à l’aide sur la liste de diffusion ne doit se faire qu’en dernier recours. D’une manière générale, il faut éviter les comportements de type Mail-bombing ou Pourriel.

 Pour en savoir plus :

 

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